Les plaintes ne tardent pas à se faire entendre. Ségolène Royal va devenir le Godefroy de Bouillon de cette croisade anti-manga (à tel point que sa possible élection a beaucoup inquiété l’industrie du manga au japon). Dans un bouquin au nom inspiré de "Le ras-le-bol des bébés zappeurs" les mots ne lui manquent pas pour fustiger les programmes pour la jeunesse de la bétonnée chaine de droite. Le CSA réagit, et sanctionne la chaine.
"Communiqué du Conseil supérieur de l'audiovisuel : les 5 décembre 1990 et 3 janvier 1991, dans le cadre du Club Dorothée, T.F. 1 a diffusé des émissions comportant des scènes de violence ou de sadisme. De telles scènes, diffusées au cours d'émission destinées aux enfants, peuvent heurter gravement leur sensibilité. "Conformément à la loi, le Conseil supérieur de l'audiovisuel demande à T.F. 1 de prendre les mesures nécessaires pour que de telles fautes ne se reproduisent pas." Art.2.- Le communiqué dont le texte est fixé à l'article 1er sera diffusé immédiatement avant le journal de 20 heures, le 28 mai 1991.
Bientôt, c’est un quota de séries françaises qui est imposé à la chaine, et l’arrivée de réussites incontestables telles que "premier baiser", "Helene et les garçons", "Les filles d’à coté", "Le miel et les abeilles", "Les 2be3" (ouais ouais quand même…) mais aussi de "salut les musclés" qui sonne définitivement le glas des japoniaiseries consternantes pour nous élever à un niveau de qualité jamais égalé. Dans cet écrin de sitcoms décadents, brille discrètement un joyau du coup bas, un hymne à la mesquinerie "Marotte et Charlie".
Pour bien comprendre la portée de ce monument au mauvais goût, il faut savoir que les deux nénettes talentueusement interprétées par Jacky et Patrick Simpson Jones, s’inspirent de Marie Dauphin et Charlotte Kadi, anciennes complices de "récré A2" restées courageusement sombrer avec l’ex émission de Dorothée.

Ce blog décline évidemment toute responsabilité en cas de saignements oculaires ou auditifs, ou en cas de crise d'épilepsie.