Ken, survivant de l’enfer, de l’apocalypse nucléaire, du CSA et des associations de parents qui ont assez de temps libre pour écrire à télé 7 jours.
Ken, fête ses 25 ans d’existence (au japon car il est arrivé chez nous un peu plus tard). Pour l’occasion, les auteurs ont concocté une petite trilogie d’animés sur la première époque (celle diffusée en France), qui devrait être suivie de deux OAV.
Quand on sait que les auteurs ont fait des pieds et des mains pour récupérer les droits de leur série afin de produire les meilleurs films possibles, qu’ils ont fait appel à une légende du character design (Shingo Araki connu en France pour son travail sur les chevaliers du zodiac ou lady oscar) et a un virtuose du manga chargé de créer les deux nouveaux personnages de cette histoire (Tsukasa Hojo créateur de Cat’s Eyes et Nicky Larson), on peut s’attendre à du lourd, eh bien non… pas vraiment. "L’ère de Raoh" est un film mou, qui ouvre la trilogie sur une partie de la saga qui n’étais pas forcément la plus intéressante, mais qui a surtout été moins bien traitée que dans la série elle-même.
Si un gros travail à été réalisé pour approcher du style léché des mangas, cela s’est malheureusement fait aux dépends de l’animation, ca bouge peu, c’est souvent choquant, Je ne parle même pas des décors parfois très limités, mais vous me direz, ce n’est pas le plus important dans ken, et je suis d’accord, le point le plus décevant est bien le dernier : où sont les massacres sans fin ? où est la violence sadique assumée et outrancière qui ont fait la réputation sulfureuse de la série ? Ce film ne leur a pas couté très cher en encre rouge. C’est frileux.
Quant aux personnages ajoutés, s’ils ont le mérite de nous éclairer un peu sur le caractère ambigu de Raoh, ils sont plutôt creux et n’apportent pas grand-chose à l’intrigue.
Non, si vous voulez vraiment retrouver l’ambiance Ken, je vous conseille de vous rabattre sur la ressortie DVD du premier long métrage d’animation « Ken le film » jamais égalé en terme de sauvagerie. Ou encore, peut être la meilleure nouvelle dans cette commémoration : la réédition du manga chez Asuka, d’une grande qualité éditoriale.