20 mai 2008

Ken le survivant

Ken, survivant de l’enfer, de l’apocalypse nucléaire, du CSA et des associations de parents qui ont assez de temps libre pour écrire à télé 7 jours.
Ken, fête ses 25 ans d’existence (au japon car il est arrivé chez nous un peu plus tard). Pour l’occasion, les auteurs ont concocté une petite trilogie d’animés sur la première époque (celle diffusée en France), qui devrait être suivie de deux OAV.

Quand on sait que les auteurs ont fait des pieds et des mains pour récupérer les droits de leur série afin de produire les meilleurs films possibles, qu’ils ont fait appel à une légende du character design (Shingo Araki connu en France pour son travail sur les chevaliers du zodiac ou lady oscar) et a un virtuose du manga chargé de créer les deux nouveaux personnages de cette histoire (Tsukasa Hojo créateur de Cat’s Eyes et Nicky Larson), on peut s’attendre à du lourd, eh bien non… pas vraiment. "L’ère de Raoh" est un film mou, qui ouvre la trilogie sur une partie de la saga qui n’étais pas forcément la plus intéressante, mais qui a surtout été moins bien traitée que dans la série elle-même.
Si un gros travail à été réalisé pour approcher du style léché des mangas, cela s’est malheureusement fait aux dépends de l’animation, ca bouge peu, c’est souvent choquant, Je ne parle même pas des décors parfois très limités, mais vous me direz, ce n’est pas le plus important dans ken, et je suis d’accord, le point le plus décevant est bien le dernier : où sont les massacres sans fin ? où est la violence sadique assumée et outrancière qui ont fait la réputation sulfureuse de la série ? Ce film ne leur a pas couté très cher en encre rouge. C’est frileux.
Quant aux personnages ajoutés, s’ils ont le mérite de nous éclairer un peu sur le caractère ambigu de Raoh, ils sont plutôt creux et n’apportent pas grand-chose à l’intrigue.

Non, si vous voulez vraiment retrouver l’ambiance Ken, je vous conseille de vous rabattre sur la ressortie DVD du premier long métrage d’animation « Ken le film » jamais égalé en terme de sauvagerie. Ou encore, peut être la meilleure nouvelle dans cette commémoration : la réédition du manga chez Asuka, d’une grande qualité éditoriale.

Vous ne le savez pas mais vous êtes déjà fan !


5 commentaires:

Anonyme a dit…

je suis assiduement depuis 3 ans la serie "Ken Fist of the blue sky", qui traite de la vie de Kenshiro Kasumi l'oncle de ken le survivant. ça se passe a la belle époque à Shanghai. entre triade police militaire opium et trafic d'arme.
je ne saurais que trop te conseiller d'y jeter un oeil.

Anonyme a dit…

j'ai suivi un peu, mais je n'ai pas vraiment accroché, il manque le coté mad max cyber-punk à mon gout.
Ce n'est pas un hasard à mon avis si le come back s'est fait sur la première époque, c'est de loin la meilleur de tout ce qui a pu se faire autour de Ken.
Ken 2 a essayé de surfer sur la vague DBZ en privilégiant les blasts d'energie aux combats sanglants du début, quant à blue sky, s'il est revenu après quelque séries à la saga Hokuto, ce n'est qu'une preuve de plus que tout le potentiel y était.
Dommage qu'en France on ait pas eu le droit a une traduction de Cyber Blue, une mini série vraiment mortele...

Anonyme a dit…

Ce qui m'a toujours étonné dans la critique et la fascination que Ken a exercé sur le publique tant adulte que enfantin, c'est qu'elle est toujours axée sur la violence. Pourtant, comme le fait remarquer un critique dans un journal de manga lors de la sortie du premier film Ken le survivant, c'est sans doute le coté S-M homosexuel qui est le plus dérangeant. Si la violence, à l'époque, était ultra et les combats gore, c'est l'ambivalence des rapports entre les personnages masculins qui étaient sans doute le plus choquant. Ken présentait l'apocalypse comme le règne des tantouzes super body buildées échappées de back room S-M se lançant des regards long et langoureux avant de se mettre sur la gueule. Le soucis, c'est que 25 ans plus tard, le look S-M est à la mode et la violence une banalité. Dans un tel contexte comment faire revenir Ken? Il ne restait aux auteurs que le burlesque ou le sérieux... Il semblerait que le sérieux l'ait emporté. Dommage.

Anonyme a dit…

J'avais lu un très bon article (peut être le même)il y'a une dizaine d'années sur la psychologie d'Hokuto no Ken, un des rares à s'être penché très sérieusement sur le cas de Ken le survivant.
C'est Vrai que Ken a un coté ultra gay. La plastique des héros, ces regards interminables, et cette manière curieuse de s'enfoncer les doigts dans le corps. Si j'ai bonne mémoire, l'article (dans un fanzine dont le nom m'échappe) était signé par un spécialiste de la BD gay (Janin je crois), et même si l'on peut arguer de la déformation professionelle, je trouve que sa vision tient la route.
Maintenant, est ce que le look SM est à la mode? Je trouve pas, quant à la banalisation de la violence, je ne sais pas comment elle est ressentie au japon.
Je ne crois pas que ce soit réelement l'explication de la molesse du film.
Ce qui manque le plus à ce film ce sont les séquences "beat em all", seul contre cent et envoyez l'hemoglobine, les combats de "boss" sont moins interessants à mon gout, et laissent moins de possibilités pour les fameuses "fatalités", que les auteurs n'aiment pas trop infliger aux big boss et réservent au menu fretin.
Ca manque de menu fretin.

Anonyme a dit…

j'ai trouvé le coffret ken intégrale sur http://www.fravidis.com/fiche.php?P=2875&M=yes et en vost sur http://www.fravidis.com/fiche.php?P=3345&M=yes